| L'YERRES A BRUNOY (Essonne) | Chateau de Brunoy | Gué de Gournay | Menhirs de Brunoy | Autres menhirs |
L'étude de l'Yerres a été la première campagne de recherches menée par le GROUPEMENT DE RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES SUBAQUATIQUES de 1984 à 1988.
Cette
petite rivière prend sa source en Seine-et-Marne et se jette dans la Seine à VILLENEUVE-ST-GEORGES au Sud-Est de PARIS après
un parcours sinueux de 90 km à travers le plateau tertiaire de la Brie. Dans la partie inférieure de son cours, sa largeur est voisine
de 15 m et sa profondeur varie de 1 à 3 m car elle est aménagée en plusieurs biefs soutenus par des barrages.
Les investigations subaquatiques ont consisté en prospections destinées à estimer le potentiel archéologique absolument inconnu auparavant si ce n'est par quelques trouvailles anecdotiques de quincaillerie pêchées accidentellement à la ligne.
Les recherches ont particulièrement été centrées sur la commune de BRUNOY qui présentait un passé historique intéressant et bien documenté.
| CHATEAU DE BRUNOY |  |
Aux XIIe et XIIIe siècles la ville est entourée de murailles et de fossés et un château se dresse en bordure de l'Yerres en aval du pont. Les seigneurs successifs améliorent le château et ses abords.
Entre 1722 et 1762, des aménagements importants seront réalisés par Jean Pâris de Monmartel, financier de LOUIS XV et seigneur de BRUNOY.
Ce sont des stabilisations de berges par boisage et empierrements, déviation du lit de la rivière et création d'une terrasse maçonnée
devant le château, rectification du cours, création d'une "Ecrevissière" et d'un plan d'eau, construction de deux moulins
pompes pour alimenter les jeux d'eaux réputées du parc à la française situé sur le flanc sud de la vallée.
Jusqu'à sa mort en 1766, il embellira Brunoy qui deviendra un lieu réputé pour ses remarquables jardins et ses grandes eaux, le roi y sera reçu en 1746. En 1757, Brunoy est élevé en marquisat.
A la mort de Monmartel, et jusqu'en 1774, l'extravagant marquis de Brunoy son fils, va dilapider la fortune familiale. La vie de ce personnage fourmille d'anecdotes, on raconte par exemple que le jeune marquis de Brunoy faisait ricocher la porcelaine de saxe de son père sur l'Yerres !
Le domaine passe ensuite aux mains de Monsieur, Comte de Provence. Les travaux d'aménagement continuent, des fêtes grandioses, acceuillant Louis XVI, ont lieu.
En 1791, Monsieur émigre, ses bien sont confisqués et le saccage révolutionnaire commence. Brunoy, résidence princière, symbole de la Couronne va beaucoup souffrir, comme Marly et Choisy-le-Roi.
De 1792 à 1794, le domaine est démantelé et le château détruit, le parc est ravagé mais les structures immergées
sont relativement épargnées.
De 1984 à 1988, les observations faites en prospections et lors de travaux de rectification des berges ont révélé les
techniques de construction des soutènements de berges constitués de pieux de chêne ferrés et de planches ainsi que des terrasses
fondées sur plancher de bois.
Au droit du château, un dépotoir a livré une grande quantité de matériel archéologique : garde corps de terrasse en fer
forgé, support en pierre en forme d'autel antique (visible sur une gravure du grand salon du chateau), et surtout un lot important de formes, cache pots de jardin et vaisselle en porcelaine,
grès, verre et faïence.
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Certaines pièces historiques rares comportent le chiffre du Comte de Provence, dernier propriétaire du domaine. |
| GUE DE GOURNAY | |
En cours de réalisation.
Le Gué de Gournay encore en place qui montre également que le cours n'a pas beaucoup évolué car il est déjà mentionné au Moyen Age.
| PECHERIE MEROVINGIENNE | |
En 1987, une pêcherie mérovingienne a été découverte dans l'Yerres, en aval du moulin de Brunoy. elle se présente sous la forme d'un ensemble de petits pieux implantés dans un substrat riche en matériaux organiques.
Datation carbone 14 : 1350 BP +/- 20 soit en date calibrée, 640 à 720 AD, donc VIIe début VIIIe s.
| MENHIRS DE BRUNOY | |
La vallée de l'Yerres est exceptionnellement riche en monuments mégalithiques en contact direct avec la rivière. On compte trois ensembles rien que sur la commune de BRUNOY.
"La Pierre Fritte" - Classé monument historique en 1887. Alignement de menhirs en bordure de la rive gauche du bras inférieur, constitué de trois pierres sur la berge et une autre immergée et encastrée en partie dans la berge.
En 1992, une baisse du niveau de l'eau et des sondages ont permis de dégager ce bloc qui forme une table de plus de 5 tonnes gravée de cupules protégées des intempéries par l'immersion alors que les pierres aériennes sont détériorées en surface.Les sondages ont également montré que les monolithes sont enfoncés de plus de 1,2 m dans le sol, soit plus de 70 cm sous le niveau actuel de l'Yerres et que par conséquent la pierre couchée l'était dès l'origine ou a été abattue volontairement mais n'a pas été renversée naturellement.
- "La Haute Borne à la Maistresse" - Classé en 1977.
- "Le Gros Grès"
Alignement en bordure de la rive droite du bief du moulin de BRUNOY aménagé au Moyen Age.
Il comporte sept pierres dont deux apparentes et cinq immergées découvertes en 1988.
L'étude a montré qu'ils sont enchassés dans la berge dans des positions non naturelles, en faisant même office de parement et qu'ils ont été cassés volontairement probablement parce qu'ils gênaient le tracé du bief. Trois pierres portent des gravures et des cupules.
| Plus en amont nous avons retrouvé un bloc isolé douteux dit "Le Gros Grès" sur la berge droite au lieu-dit "Fontaine Bréand", immergée et en partie encastrée sous les fondations d'une maison. |
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| AUTRES MENHIRS | |
BOUSSY-St-ANTOINE. Menhir isolé planté au bord de la rive droite de l'Yerres.
Deux autres mégalithes complètent la série de la vallée :
Draveil (Essonne) |
Courtomer (Seine-et-Marne). |