14 avril 2009
LA SEINE A SAMOIS & HERICY (Seine-et-Marne) 

Le pont médiéval
reconstitution du pont. Ph. Bonnin

Reconstitution animée.

Les sources écrites et cartographiques montrent l'existence d'un pont de pierre reliant HERICY (rive droite) à SAMOIS (rive gauche) dès le XIIe s.
Le pont passait juste à l’amont de l’île aux Barbier (île de la Roty en 1848) et s’alignait entre la rue du Bas-Samois qui se termine par un quai haut en rive gauche et la rue Grande (rive droite).
Un bras actuellement disparu séparait le haut Samois avec le bas Samois (ile de la Cité). Il s'y trouvait trois arches ou baies sur lesquelles étaient installés les "grands moulins". passage de samois Héricy 1850
Le pont est coupé par fait de guerre sous Louis XI. En 1529, il subsiste 19 arches - en état ou non - donc 18 piles. Les arches praticables par les bateaux sont la 1 et la 4 en partant de la rive gauche. Les arches 9, 10, 11, 12 et 17 sont occupées par des moulins. Les arches 7, 8 et 13 sont occupées par des pêcheries.
On ne peut pas dire si le pont avait toujours sa fonction de franchissement à cette époque car si les moulins étaient installés sur les arches et non accolés au tympan aval du pont, le passage se trouvait impossible au moins par les animaux et les engins tractés.
Les documents graphiques montrent un délabrement progressif. Jusqu'en 1843, il subsistait trois arches attenante à la berge en rive droite, arche aux oies, Maraud, des religieux, dont l'une supportaint encore un moulin. D'autres arches du milieu du lit sont encore debout en 1738 mais elles sont écroulées en 1839.
Dans l'île aux Barbier il subsiste des restes de trois piles dont une élevée de plusieurs mètres et une autre en bordure du petit bras dont la base est moyennement conservée. Il n’en subsiste que les noyaux en maçonnerie dégarnis de leurs pierres de parement.
Dans L'eau il reste un haut fond du côté de l'ile qui englobe les restes de plusieurs piles. élévation d'une pile dans l'ile. Cl. GRAS vestiges d'une pile, pierres taillées et pieux. Cl. GRAS


La canalisation

vue du grand bras 1ere moitié XXe s.

Suite au décret du 18 juillet 1860, un barrage est construit sous la direction de l'ingénieur en chef Chanoine en 1864 sur le grand bras (droit) et une écluse avec barrage également dans le petit bras (gauche) pour assurer un mouillage constant de 1,60 m nécessaire à la navigation. Le barrage comprend deux passes dont une est emprunté par les bateaux lors des hautes eaux. Les deux passes sont séparées par une pile centrale.
Aujourd'hui le barrage et l'écluse ont été démolis et le lit dragué pour assurer un mouillage de 3,20 m. Il ne subsiste que le bajoyer gauche de l'écluse qui sert de quai et la culée du barrage dans le petit bras et les massifs de départ du barrage sur les deux berges du grand bras. Dans l'ile se trouvent les batiments d'habitation et de travail abandonnés du barragiste. Les berges de l'ile ont été remblayées avec de nombreux blocs de grès erratiques mis au jour lors des dragages. culée droite du barrage dans le grand bras. Cl. GRAS Chevalet de hausse de barrage
















Dans l'eau plusieurs hausses ont été repérées. Ce sont des panneaux en bois de plusieurs tonnes, articulées sur un chevalet métallique, qui retenaient l'eau afin de fournir un mouillage suffisant à la navigation. Pendant les grandes eaux on abattait complètement les hausses pour laisser passer le flux.
Hausse de passe navigable - 1868