Les plus anciens témoins sont des épaves découvertes en Europe du Nord qui datent de la période
mésolithique.
POURQUOI NAVIGUER SUR LES RIVIERES ?
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A cette époque c'etait essentiellement pour la chasse et la pêche
comme à à NOYEN où l'environnement correspond à un paléochenal fouillé autour d'une pirogue qui a livré
des preuves d'activités halieutiques sous forme de vestiges de nasses et restes de poissons.
Pendant les périodes protohistoriques et historiques, on assiste au développement
des fonctions de transport de passagers, de marchandises et militaires. |
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Les
bateaux préhistoriques sont des pirogues de type monoxyle - constitués
d'une seule pièce de bois - la plupart du temps en résineux.
La
forme est très allongée - jusqu'à plus de 8 m - mais
étroite - 50 à 60 cm.
L'extérieur
est souvent circulaire (tronc brut écorcé), les extrémités
en cuillère avec parfois des aménagements de renfort intérieurs.
Voir illustration page
archéologie expérimentale.
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Dans tous les cas, les épaves sont parvenues jusqu'à nous grâce
à leur enfouissement dans un milieu humide qui les a préservé des dégradations.
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Si l'on se limite à la période antérieure à 5000
ans av. J.C., les découvertes actuelles sont concentrées en Europe du Nord-Ouest :
On a également trouvé des pagaies en Grande-Bretagne - STAR CARR - et au Danemark - ULKESTRUP LYNG, HOLMEGARD, DUVENSEE - qui font
encore reculer la navigation fluviale au IXe millénaire av. J.C. |
En France, les découvertes de bateaux anciens sont remarquablement groupées sur la Seine en amont de Paris.
Les pirogues de PARIS 
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En 1867 le lit de la Seine a livré une pirogue monoxyle de chêne
à l’extrémité amont de l’Ile-de-la-Cité à PARIS. Elle était accompagnée d’armes (casque, épées)
qui lui donneraient une datation de l’âge du bronze, on peut la voir au musée de ST-GERMAIN-EN-LAYE. L : 5,15 m l : 0,58 m
h : 0,37 m. |
En 1906, les travaux de construction du pont d’Iéna ont livré
une pirogue à membrures rapportées d’âge indéterminé mais probablement historique.
L : 8,90 m l : 1,20 à 1,06 m h : 0,60 m. |
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Plus en amont, une épave dite "drakkar", engagée dans la berge
à AVON fut partiellement dégagée et abandonnée juste avant la guerre de 1870.
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Les
pirogues de BERCY
La période néolithique et plus précisément chasséenne
et de Cerny (IVe-Ve millénaire avant J.C.) est illustrée par la mise au jour de six pirogues monoxyles à PARIS-BERCY lors
d'une fouille de sauvetage en 1991, le matériel associé montre une intense occupation des bords de Seine.
Datations
: 5745 ± 95 BP, 5510 ± 20 BP, 4125 ± 55 BP, 4100 ±
40 BP, 3860 ± 75 BP, 3810 ± 50 BP |
La
pirogue préhistorique de NOYEN-SUR-SEINE
Il s'agit d'une pirogue monoxyle trouvée en 1984 à NOYEN-SUR-SEINE
(Seine-et-Marne), dans un contexte de paléo-chenal latéral à la Seine qui a livré des preuves d’activités halieutiques
(vestiges de nasses, restes de poissons - anguille, brochet, ...).
Elle est fabriquée dans un tronc de pin sylvestre et conservée
sur une longueur de 4,05 m. Sa largeur varie de 50 à 55 cm et sa hauteur est voisine de 20 cm.
La datation
14C a donné 7960 ± 100 BP soit 7190-6450
av J.C. (Gif-6559) soit au mésolithique.
Elle est actuellement visible au musée de NEMOURS. Une
réplique expérimentale en a été réalisée. |
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La pirogue carolingienne de NOYEN-SUR-SEINE
C'est une pirogue monoxyle en chêne découverte à NOYEN-SUR-SEINE
(Seine-et-Marne) en 1992 lors d'un rescindement pour le passage au gabarit de 3000 t d'une boucle de la Seine, dans un contexte de paléo-chenal.
Les dimensions originelles devaient atteindre 14 m de longueur pour 0,90 m de largeur et une profondeur de 0,30 à 0,40 m.
Elle est datée de l'époque carolingienne avec une date d'abattage de l'arbre de 834 ap J.-C. |
La pirogue inconnue !
Qui saurait dire d'où vient cette "pirogue bac à fleurs" située en bord de Seine à ST-MAMMES (Seine-et-Marne) ?
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